CHAPITRE VII. - Météorologie.
CHAPITRE VII
MÉTÉOROLOGIE
LAMARCK, du haut de la fenêtre de sa chambre d'étudiant observait chaque jour
les nuages : c'est ainsi qu'il prit goût à la météorologie, et cette science
semble même avoir eu, au début, plus d'attrait pour lui que la botanique. Dès
1776, il envoya à l'Académie des sciences un mémoire Sur les principaux
phénomènes de l'atmosphère (1), qui fut l'objet d'un rapport sympathique de
DUHAMEL. Il poursuivit toute sa vie cette étude qui devait lui causer les plus
cruels déboires.
Grâce à LAMARCK qui, dans son Annuaire météorologique pour l'an XIV, a exposé
l'histoire de la météorologie, « ou des tentatives faites pour fonder cette
science », nous pouvons savoir quelles étaient les connaissances de ses
devanciers dont il fit état, lorsqu'il entreprit cette étude. Il montre d'abord
que toute la météorologie des anciens - savoir les Chaldéens, les Égyptiens, et
ensuite les Grecs et les Romains - fut uniquement bornée à la recherche des
signes propres à fournir des pronostics sur les changements prochains que le
temps pouvait offrir. Puis, après avoir rappelé que les premières tentatives
relativement à la météorologie furent faites, vers le milieu du XVIIe siècle, à
l'occasion de la découverte du baromètre par TORRICELLI, il passe rapidement en
revue les travaux de ceux qui ont cherché les causes des variations du
baromètre, depuis PASCAL, jusqu'à DELUC et MONGE en passant
(1) Ce mémoire ne fut jamais publié, mais le manuscrit en ayant été remis à
COTTE, celui-ci en fit un résumé pour ses « Mémoires sur la Météorologie » (2
vol. in-4, 1788, Paris, 1, p. 205-215). On y retrouve en germe toutes les
opinions que LAMARCK devait développer plus tard, depuis sa classification des
nuages jusqu'à sa théorie de l'influence de la lune sur l'atmosphère terrestre.
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